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Liste vous avez dit listes?

Quoi faire du temps qui nous est imparti!


Le confinement nous garde à l’arrêt depuis bientôt un an. Nous sommes accablés. Las de cette attente du retour à la « normale ». Sans même savoir qu’elle sera cette nouvelle normalité. Celle qui sera imposée pour le bien commun et celle que nous nous imposerons pour ne plus revenir en arrière.


Notre principale activité outre de jouer dehors 7 jours sur 7 (lire de l’ironie ici) consiste à faire la liste des choses que nous ferons « bientôt » ! Liste des restaurants, liste de voyage, liste de sortie et ainsi de suite. Étant donné qu’il est impossible de savoir quand ce bientôt aura lieu, nous tempêtons et nous chialons. Et nous accumulons dans ces « to do list du déconfinement » une multitude d’activités et elle s’allonge au gré de cette humeur.


J’étais de ceux-là !


J’ai toujours été du type à accumuler les listes. Bien avant le Covid-19. Je dirais depuis plusieurs années ! Des listes sur tout et rien pour me rappeler. Au final, j’avais besoin d’une liste dans mes poches pour ne pas oublier « de checker mes listes ». Ces dernières années, j’avais surtout une grosse liste de toutes les activités que je voulais faire dans ma vie future (loisirs, road trip, entreprise, snow, peindre etc), mais j’avais surtout un immense besoin chaque jour d’en faire plus, toujours plus. Si je n’allais pas faire une sortie extérieure, j’avais l’impression d’avoir gâché ma journée. Si je ne maximisais pas un week-end, j’avais perdu mon week-end. Si je partais trois jours au chalet, j’apportais tout ce qu’il était possible d’apporter pour faire des activités…pendant une semaine ! Je ne pouvais pas écouter un film sans tricoter et en plus je fais deux paires de bas en même temps. Plus, toujours plus. Ce que je n’arrivais pas à faire se retrouvait sur une liste. Au final, cette liste ne se concrétisait jamais, car j’avais trop à faire pour passer à travers. C’en est même devenu un « running gag » pour mes amis. Hein Nikola 😉 Il se moquait de moi en disant que j’allais me retrouver à faire du kayak, avec mon chevalet installé, entrain de peindre d’un bras et pagayer de l’autre. Parce que voyez-vous le nombre de kilomètres accumulés est important.


Pourquoi je faisais ça ?


Maintenant je le sais, pour garder mon esprit occupé. Pour ne pas affronter mes peurs. Oui vous avez bien lu ! J’ai gardé ce rythme infernal pendant longtemps pour éviter de réfléchir et de me mettre à avoir peur. Peur de l’échec, peur du changement, peur de sortir de ma zone de confort.


Et puis, est venue la pandémie et avec elle le confinement, j’ai dû m’arrêter. Pas le choix bin bin me direz-vous. Pas vraiment, en revanche j’ai pris la décision de me calmer au lieu de manger les murs. J’ai découvert alors que je n’avais plus besoin d’avoir peur. Le soleil se lève toujours. Vous savez quoi, j’ai viré la liste du futur. J’ai décidé que je pouvais m’accorder des périodes à ne rien faire. J’accepte maintenant de farniente dans la maison sans me sentir coupable. Un jour à la fois. Tout n’est pas parfait encore, mais j’y travaille. Je suis toujours cette personne bouillante d’énergie, cependant je tente de contrôler maintenant où elle va. Et surtout, je termine ce que je commence. Quand on me rencontre, on serait porté à penser que je suis à l’aise dans tout. Or, je travaille sur moi tout le temps.


Pourquoi je parle de ça…


C’est grâce à ce changement apporté par le confinement que j’ai été en mesure de démarrer Boréal Événements. Et avec ce nouveau focus, j’ai été en mesure d’intégrer la peinture dans mon projet d’entreprise. Ce qui m’amène à peindre et faire de la gestion d’événements dans un même objectif d’accomplissement. Je n’aurais pas cru ça possible avant.


Gandalf a dit « Tout ce que vous avez à décider c’est quoi faire du temps qui nous est imparti ».

Alors maintenant je célèbre chaque jour. Plutôt que de me sermonner sur ce que je n’ai pas fait aujourd’hui, je me demande quelle serait la bonne chose à faire aujourd’hui. Et je garde les yeux ouverts sur ce que la vie peut m’apporter. Célébrer chaque jour peut aussi se résumer à faire un repas de week-end en semaine. Décider de porter son beau chandail à la maison et ne pas attendre l’occasion spéciale. Apprendre le Ukulele sur You tube. (ça marche j’y arrive) Je veux peindre plus ? Eh bien je me lève plus tôt. Plus amusant que de mettre sur une liste : peindre plus ! Tout le monde peut le faire, à sa façon, à son rythme.


Parce qu’on oublie tout le temps que chaque jour est une occasion de faire mieux. Une occasion de prendre une nouvelle direction. Que nous avons le pouvoir de recommencer notre vie chaque jour !


Alors célébrons !


Chaque jour mérite d’être souligné. Et vous que faites-vous de mieux aujourd’hui ?


P.s. je tricote toujours 2 paires de bas en regardant des films. Maintenant c’est surtout pour me permettre de faire de beaux cadeaux à mon monde 😊



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