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Si on faisait ensemble!

1er octobre, on y est! Nous sommes à nouveau en confinement partiel.


Je pourrais me laisser abattre, me plaindre. Mais non, je n’irai pas dans cette voie-là. Je préfère et de loin trouver un sens dans le non-sens. C’est pourquoi mon texte portera sur le nous, le commun, le mot ensemble.



Je suis membre depuis 2 ans d’un super club de course : Club de course en sentier Nord Boréal mit sur pied par une personne au cœur plus grand que nature : Marie-Ève Pelland. Ce club c’est comme une famille. Une gang de passionnés qui parle course sans arrêt, sans jamais s’en lasser. Le club véhicule de belles valeurs qui me rejoignent. Il y a des coureurs de tous les niveaux et malgré tout nous sommes égaux.


Le week-end dernier j’ai été témoin d’une extraordinaire collaboration communautaire. J’y ai même participé. Un de nos collègues coureurs s’entrainait depuis des mois pour son défi ultime : Le Big Wolf’s backyard Ultra. Défi qui consiste à faire une boucle de 6.706 km 24 fois en 24 heures pour un total de 160 km. Oui oui, 160 km. Il s’est entraîné d’arrache-pied. Il débutait les sorties une heure avant nous et continuait quand nous avions terminé. Discipline de fer.


Arriva ce qui devait arriver, le défi a été annulé. Le Covid-19 aura eu raison de l’événement. Il aurait pu tout lâcher, se fâcher contre la terre entière. Mais non, il a décidé de le faire seul, de chez lui en ayant pris le soin de calculer la distance réglementaire. Il a préparé son jour J. Eh bien voilà, Marie-Ève n’allait pas laisse passer ça sans rien faire. Elle a passé un appel à tous les membres du club, organisé un horaire et demandé qui serait partant pour effectuer une boucle peut importe quand dans la journée. L’idée était qu’Éric soit toujours accompagné de quelqu’un. Peu importe la vitesse, le nombre de kilomètres, il ne serait jamais seul pour aller jusqu’au bout.


Sans hésiter, j’ai donné mon nom pour la première boucle du matin à 8h. Car j’avais une randonnée au sommet du Mont Ste-Anne de planifiée cette journée-là. Go all the way!! Misère, en me levant le samedi matin pour aller trouver Éric, je regrettais presque mon choix. La journée serait dure…


Arrivée chez Éric tôt pour aider. Il est là, il est prêt. Il a installé un ravito de la mort avec tente, table et feu. (il y sera durant 24h.). Il nous voit arriver! Il est tellement content. Il est fébrile. Il est tout sourire. Je le sens reconnaissant et heureux de ne pas être seul. 8h, départ et le voilà parti pour 24 tours. Il respire l’énergie. Je pars à sa suite. Moins rapide que lui, mais présente. Et toute la journée durant, même la nuit, il y aura toujours quelqu’un avec lui sur le parcours. Et vous savez quoi? Il a réussi ☺ Évidemment, son travail acharné et sa préparation mentale ont fait en sorte qu’il tienne jusqu’au bout. Mais notre présence lui a donné des ailes et a contribué à l’effort. Ce qui était au départ son défi est devenu notre défi. Et je m’en souviendrai longtemps. Nous sommes tous là les uns pour les autres.


Une longue histoire qui m’amène à cette seule conclusion que j’ai faite mienne en ce début de 2e confinement : c’est ensemble qu’on va s’en sortir. Alors si vous avez la chance, aidez un collègue, une entreprise, une famille, un voisin. Trouvez des façons créatives de créer un nous et de permettre un demain. Pas seulement durant 28 jours, mais tout le temps.


P.s. Après mon tour, je suis partie pour le Mont Ste-Anne comme prévu. La journée a été dure LOL et la montée ardue par la Crête. Mais crime que la vue était belle. Une journée parfaite ☺


crédit photo Mont Ste-Anne: Marc-Vincent Letellier

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